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LT SAHIRI Instructeur CADHA/Droits de l’Homme

« le métier des armes nous impose une attitude noble et humaine »

Quel a été votre apport dans la mise en œuvre du projet de formation conduit par la CADHA et ses partenaires?

Nous avons été sollicité dans le cadre de ce projet pour apporter notre contribution à la formation et à la sensibilisation de toutes les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) aux notions élémentaires de Droits de l’Homme. Les responsables et partenaires de l’initiative nous ont contactés, en notre qualité d’instructeur du Droit International Humanitaire et d’instructeur en Ethique et Déontologie militaire, pour apporter notre contribution au projet, à la faveur de la sortie de crise.

Quel accueil a été réservé à la formation sur le terrain et comment s’est-elle déroulée ?

L’engouement était total sur le terrain. J’ai dirigé un module que les militaires ont unanimement apprécié parce qu’il les concernait directement: «Ethique et Déontologie militaire» qui a trait au comportement que l’homme en arme devrait avoir tous les jours dans l’exercice de son métier.

C’est un sujet qui a été abordé sans tabou. On a parlé des supports qui régissent notre métier et qui sont, en quelque sorte, nos guides, notre bréviaire, de la discipline générale, du règlement de service des garnisons, puis de tous les autres livres qui régissent la vie de la corporation.

Qu’est-ce qui a motivé votre action et avez-vous le sentiment d’avoir atteint votre objectif ?

En tant que militaire, nous avons remarqué que notre Armée a énormément failli dans bon nombre de ses actions dans le cadre de sa marche habituelle ; y compris avant la crise. En regardant dans le rétroviseur, on s’est demandé si l’éthique et la déontologie militaires peuvent, entre autres, permettre aux frères d’armes de revenir sur les rails. C’est la problématique qui a guidé notre action.

Au départ, on est tenté de répondre par l’affirmative parce que «éthique et déontologie» militaire signifient avoir un comportement noble et humain que nous imposent également le métier des armes.

Voilà pourquoi d’entrée de jeu on a envie de dire oui. Dans la progression de la formation, nous démontrons, preuves à l’appui, que cet élément est le socle d’un comportement responsable. La plupart de nos auditeurs ont compris, in fine, le bien-fondé de notre approche et tiré les leçons de notre enseignement.

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